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Écoles et CPE

Construite en 1958, l'École Saint-Côme accueil des élèves de maternelle à la 6e année. L'École secondaire des Chutes est quant à elle située à Rawdon. Nous sommes également fiers de pouvoir offrir les services d'un Centre de la Petite Enfance composé de 52 places.

École primaire de Saint-Côme - 047

1611, 55e Rue
Saint-Côme, Québec,  J0K 2B0

Téléphone : 450 758-3705
Télécopieur : 450 883-3302

Courriel : StCome@cssamares.qc.ca

Direction d'établissement : Jean-François Vadnais

Service de garde

Responsable : Anick Dulac

Téléphone : 450 758-3706

Courriel : 047.servicedegarde@cssamares.qc.ca

École secondaire des Chutes - 109

3144, 18e Avenue
Rawdon, Québec, J0K 1S0

Téléphone : 450 758-3749
Télécopieur : 450 834-3056

Courriel : DesChutes@cssamares.qc.ca

Direction d'établissement : Stéphanie Perreault
Direction adjointe d'établissement : Marie-Pier Gravel

Site Internet

Centre de la Petite Enfance La Chenille

1610, 55e Rue
Saint-Côme, Québec,  J0K 2B0

Téléphone : 450 883-6363
Télécopieur : 450 883-6369

Courriel : cpestcome@cpelachenille.org

Billet de blogue

La vie à l'école de rang 1/2

Dans mon esprit et certainement dans celui de plusieurs, septembre rime avec « rentrée scolaire ». Certains ont désespérément hâte que le mois d’août laisse place au suivant tandis que d’autres appréhendent ce mois où la routine revient au galop. Étant plus jeune, je faisais plus souvent partie du deuxième groupe… j’imagine que je n’étais pas la seule !

Toutefois, quand je m’arrête sur cette époque de l’année, je ne peux m’empêcher de penser que notre éducation a tout de même été facilitée en comparaison de celle délivrée à nos parents et à nos grands-parents. Comme le titre l’indique, ce billet portera sur une époque aujourd’hui révolue mais qui a tout de même fait partie intégrante de l’histoire de Saint-Côme et des villages voisins : La vie à l’école de rang…

Un peu d’histoire…

Selon la Bibliothèque et Archives nationales du Québec, environ 5 000 écoles de rang ont été construites au Québec. Seulement une infime minorité d’entre elles sont encore sur pied aujourd’hui. Pendant plus de 150 ans, les écoles de rang ont permis aux enfants issus de milieux ruraux d’obtenir les connaissances nécessaires en français, en mathématique, en histoire et en géographie. Il y avait également des cours de catéchisme, d’hygiène et bienséance et de dessin.

L’apparence de l’école de rang était généralement très modeste, elle était construite en bois et bénéficiait d’un éclairage naturel grâce à l’installation de plusieurs fenêtres.

Plusieurs écoles de rang ont été érigées à Saint-Côme, voici quelques emplacements : #1 – village, #2 – rang Versailles (aujourd’hui la propriété de M. Roland Morin), #3 – rang 9, #4 – rang Beloeil (aujourd’hui la propriété de M. Luc Lepage), #5 – chemin Sainte-Émélie (aujourd’hui la propriété de Mme Estelle Mc Cabe), #6 – rang des Venne (aujourd’hui la propriété de Mme Kalina Larochelle), #7 – sur un vieux chemin qui rejoignait le Petit-Beloeil au Grand-Beloeil et #8 – à proximité du Domaine Blais.

J’ai eu la chance de m’entretenir sur le sujet avec d’anciens étudiants de l’école du rang des Venne. L’école a été bâtie en 1944 sous la supervision de M. Arthur Parent et était plus précisément située au 1500, rang des Venne.

Cette époque ne fait pas partie de mes souvenirs. Cependant, des membres de ma famille sont allés à cette école et ils ont pu m’en dresser un portrait assez complet.

L’école du rang des Venne

Voici quelques souvenirs d’une élève assidue, Mme Claire Venne. L’école était séparée en deux parties : le côté gauche était destiné à la salle de classe et le côté droit était en somme un vestibule où des crochets étaient installés pour accrocher les manteaux et y laisser sécher les bottes. De cet endroit, le personnel autorisé (en l’occurrence l’institutrice) pouvait accéder aux appartements de la maîtresse d’école où se trouvaient une chambre et une cuisine.

N’étant pas encore à l’ère du numérique, les bonnes vieilles méthodes d’enseignement étaient de mise. Deux grands tableaux noirs ornaient les murs de la classe ; l’un au fond de la pièce et l’autre sur le mur qui servait de séparation. Une porte menant au hangar était située à l’arrière de la classe. Derrière cette porte, deux choix se présentaient aux élèves, du côté gauche un passage menait aux toilettes (cependant, pas tout à fait comme celles que nous connaissons aujourd’hui…), et du côté droit, on remisait le bois qui servait à chauffer l’école. Aux dires des anciens élèves, ce n’était pas une partie de plaisir que de se rendre aux toilettes durant les mois d’hiver… Je vous laisse imaginer…

Prière en croixPrière en croix

Jusqu’en 1949, le rang était dépourvu d’électricité, la classe bénéficiait de la lumière du jour qui entrait par de hautes fenêtres. Les plafonds étaient également plus élevés, ce qui donnait l’impression d’une pièce plus aérée, plus grande. Évidemment, une grande pièce était nécessaire pour asseoir tous ces enfants ! Les matières destinées aux élèves de la première à la septième année étaient enseignées dans une seule et unique classe. Il y avait quelques élèves par degré de scolarité et un grand soin était porté à ce que les garçons soient assis d’un côté de la classe et les filles de l’autre.

Tel qu’illustré sur la photo, les pupitres étaient conçus pour deux élèves. Ils étaient formés d’un siège et d’un dossier derrière lequel se trouvait une tablette servant aux deux élèves assis derrière eux ; cette tablette servait à placer leurs effets personnels et à effectuer leurs travaux de chaque jour.

Pupitre pour deux élèvesPupitre pour deux élèves

Les classes avaient lieu du lundi au vendredi, et ce, de 9h à 16h. Les élèves bénéficiaient d’une récréation de 15 minutes durant l’avant-midi et d’une autre l’après-midi. Une heure était consacrée au dîner. Il semblerait que les jeux de prédilection durant ces moments libres étaient le fameux ballon-chasseur et le jeu du drapeau. Était-ce aussi le cas à l’école de votre jeunesse ?

Anecdotes du passé…

Le trajet
Inutile de dire que les autobus scolaires n’étaient pas encore monnaie courante ; le trajet se faisait à pied, plus précisément, nu-pieds. Le parcours représentait une distance considérable pour beaucoup d’enfants du rang. Les plus éloignés étaient sans doute les enfants résidant au Domaine du Nord (par le chemin de la Ferme) et les enfants de M. Georges Venne (demeurant à proximité du chemin menant à la Chute-à-Bull). Heureusement, le trajet se faisait en groupe, ce qui le rendait un peu plus divertissant.

Bijou – le chien méchant
M. Venne m’a raconté qu’un matin où les plus grands étaient absents, ils ont dû faire un énorme détour parce que Bijou, le gros Colley de M. Arthur Parent, leur faisait peur. En effet, ce chien avait bien mauvaise réputation et les enfants apeurés ont décidé de bifurquer en haut de la côte blanche (à la hauteur du 1211) pour passer au bout de la terre de mon grand-père et revenir ensuite sur le rang des Venne. Un léger détour qui leur valu d’arriver quelque peu en retard à l’école… plus précisément à midi. J’ai alors demandé à M. Venne si la maîtresse d’école les avait grondés. Il m’a répondu : « Elle était mal placée pour le faire, c’était son chien ! »

Joseph, le pourvoyeur de bonbons
Il était de coutume à cette époque que l’institutrice vive à l’école en compagnie de son mari, si elle était mariée bien entendu. Durant les années d’enseignement de Mme Bernadette Marchand-Venne, son mari Joseph a au moins une fois entrebâillé la porte de la chambre où il se trouvait pour littéralement lancer une poignée de bonbons aux élèves présents dans la classe, au grand dam de son épouse, celle-ci n’appréciant guère cette distraction offerte à ses élèves.


Un énorme merci à Mme Claire Venne pour tous les renseignements si gentiment transmis, sans vous, ce texte serait beaucoup plus court et moins intéressant. Merci également à M. Michel Venne pour toutes ses anecdotes savoureuses. Vos années passées à l’école semblent encore bien fraîches à votre esprit !

Par Isabelle Venne

Billet de blogue

La vie à l'école de rang 2/2

Ce billet fait suite à celui paru précédemment et portant comme son titre l’indique sur La vie à l’école de rang. Une époque aujourd’hui révolue mais encore bien présente dans la mémoire de plusieurs personnes de Saint-Côme et des environs. Ce dernier billet relatait un bref historique des écoles de rang et racontait quelques anecdotes savoureuses. Vous en trouverez quelques-unes supplémentaires en poursuivant votre lecture.

Anecdotes du passé…

Dentiste d’un jour

Durant les récréations, certains s’adonnaient aux jeux mais d’autres s’improvisaient « dentiste ». En effet, une journée où une dent le faisait énormément souffrir, M. Bernard Morin a décidé de remédier à la situation. Il s’est accroché une broche autour de la denture douloureuse et l’autre extrémité autour d’un quartier de bois. Il est alors grimpé sur le toit du hangar et a laissé tomber la bûche en bas dans l’espoir qu’il serait débarrassé de sa douleur… mais malheureusement le plan n’a pas fonctionné, la dent était très solidement ancrée. L’histoire ne dit pas comment il est parvenu à s’extraire cette dent qui le faisait tant souffrir.

L’entraide

À cette époque, une valeur hautement mise de l’avant était l’entraide. Les élèves ont pu la manifester un beau jour où M. Henri Riopel était venu porter ses enfants à l’école en voiture fermée (ils vivaient presque au bout du chemin de la Ferme). Il avait l’habitude de tourner dans la cour de l’école mais cette fois, les lisses se sont enlisées dans les ornières et la voiture a versé. C’est alors que l’institutrice a sommé tous les enfants présents d’aller aider M. Riopel à remettre la carriole sur ses lisses. Ce qu’ils ont fait d’un pas empressé après s’être chaudement emmitouflés. Il faut dire que les maîtresses d’école de ce temps avaient presque tous les droits sur leurs élèves. Les parents lui accordaient toute leur confiance et l’institutrice était l’une des personnes les plus respectées de la paroisse, après le curé, le maire et les commissaires d’école.

Discipline & motivation

La discipline était très présente à cette époque ; les plus tannants recevaient souvent des « claques derrière la tête ». Et malheureusement, les enfants écrivant de la main gauche étaient forcés de changer leur main d’écriture, et ce, au prix de plusieurs coups et corrections. Quand j’interroge mon père sur cette façon de faire plutôt brusque, il me répond : « Disons qu’on avait affaire à écouter ! » En effet, la crainte d’être discipliné était sûrement une bonne motivation afin de manifester l’obéissance !

L’école ferme ses portes…

École du rang des Venne

Plusieurs enseignantes se sont succédées à cette école de rang. La première a été Mme Mélanie Beaudry-Beaudoin, respectivement, les suivantes ont été : Mme Bernadette Marchand-Venne, Mme Marie-Anna Gagné-Thériault, Mme Donalda Gagné-Mireault, Mme Marielle Parent, Mme Louisette Joly et Mme Hélène Préville-Forest. Finalement, Mme Bernadette Marchand-Venne est revenue à son poste d’institutrice pour l’année scolaire 1959-1960.

Actuellement

Ancienne école du rang des Venne

L’année 1960 sera marquée par la fin progressive des écoles de rang, dont celle du rang des Venne. Cette dernière a fermé ses portes et les élèves ont poursuivi leurs études à l’école du village. Par la suite, l’école du rang a été vendue et transformée en logement.

Grâce à la Commission Parent, l’éducation n’était plus considérée comme un luxe, mais comme un droit. L’accent était mis sur la gratuité scolaire et la construction de nouvelles écoles centralisées au centre des villages. Dans un souci de préservation de notre patrimoine, certaines écoles ont été transformées en musées, évoquant ainsi une partie de notre histoire, alors que d’autres ont été démolies ou encore modifiées en habitation.

Le célèbre dramaturge français Victor Hugo a un jour mentionné : « Le souvenir, c’est la présence invisible ». Pour certains, les années passées à l’école de rang évoquent des mauvais souvenirs mais pour d’autres, elles sont synonymes « de bon vieux temps ».

Un énorme merci à Mme Claire Venne pour tous les renseignements si gentiment transmis, sans vous, ce texte serait beaucoup plus court et moins intéressant. Merci également à M. Michel Venne pour toutes ses anecdotes savoureuses. Vos années passées à l’école semblent encore bien fraîches à votre esprit !

Par Isabelle Venne